Willy Sagnol s'est déclaré inquiet pour l'avenir de Saint-Etienne. Et il s'explique. S'il a refusé le poste manager général du club en juin, c'est qu'il n'avait aucune marge de manœuvre pour développer son projet. La faute aux dirigeants, selon lui.
Willy Sagnol tire la sonnette d'alarme. "S'il n'y a pas un véritablement changement, je ne vois pas comment le club va s'en sortir. Galtier et les joueurs peuvent réussir une bonne saison, je leur souhaite, mais sur la durée, cela ne peut pas marcher. Il n'y a pas besoin de connaître le football ou d'être énarque pour comprendre cela", prévient l'ancien Stéphanois dans un entretien au quotidien La Tribune-Le Progrès. "On ne peut être qu'inquiet. Financièrement, l'ASSE est dans une situation compliquée. Début mai, il avait été dit que la seule mission du directeur sportif, Damien Comolli, était de faire partir des joueurs. En un an ou un an et demi, la masse salariale doit baisser de 33 millions d'euros à 22 M EUR. Pour l'heure, il n'y a que des arrivées, aucun départ. Dans le football actuel, si on n'a pas de réseau, c'est de l'incompétence", attaque Sagnol.
Sagnol est également revenu sur sa décision de refuser le poste de manager général du club fin juin. "J'ai reçu de la part de Bernard Caïazzo et Roland Romeyer une proposition pour devenir manager général du club. Nous nous étions entendus sur les conditions financières, 15.000 euros mensuels si je venais seul, ou bien nous étions deux avec Sabri Lamouchi comme coordinateur sportif et moi, pour la même somme. J'avais choisi la seconde formule", explique Sagnol. M. Caïazzo avait déclaré n'avoir pas senti Sagnol "suffisamment motivé". "C'est sa déclaration. Il doit l'assumer tout en sachant que c'est tout sauf la vérité", dément l'ancien défenseur, né à Saint-Etienne et formé à l'ASSE.
"Certains auraient perdu leur pouvoir"
"Mes seules revendications portaient sur l'organisation du club mais certains auraient perdu de leur pouvoir. J'ai préféré renoncer. On peut donc effectivement parler d'un manque de motivation mais pour quelles raisons aurais-je été motivé pour un projet qui n'était plus le mien", explique-t-il. "Je ne pouvais accepter un poste de manager général alors qu'il y a déjà un directeur sportif, qui prend normalement les décisions sportives, un directeur des services et un président décisionnaire en dernier ressort. Quel aurait été mon champ d'action? Dominique Rocheteau va un jour se poser la même question. Je l'adore mais il va se heurter aux personnes qui m'ont poussé à refuser le poste de manager général", ajoute-t-il.
L'ancien joueur du Bayern se gêne pas pour tacler les dirigeants de l'ASSE et leur "cour". "Les grands clubs sont dirigés par des grands dirigeants qui savent prendre les décisions au bon moment", assène-t-il. Pour lui, le duo Romeyer-Caïazzo est l'une des causes du problème. "Il y a deux têtes. Deux présidents qui n'ont pas de points communs, qui ne sont pas amis, qui n'ont pas les mêmes intérêts", avance-t-il. Pour illustrer ses propos, Sagnol évoque le désaccord des deux hommes au sujet du fonds d'investissement américain qui aurait dû l'accompagner. "Bernard Caïazzo souhaitait l'arrivée de ce fonds, pas Roland Romeyer. Je me suis retrouvé entre deux chaises", raconte-t-il. "Si le fonds arrive, il est clair que certains vont perdre leur pouvoir au sein du club. Ils font donc tout pour que l'opération n'aboutisse pas", dénonce-t-il enfin.
Willy Sagnol tire la sonnette d'alarme. "S'il n'y a pas un véritablement changement, je ne vois pas comment le club va s'en sortir. Galtier et les joueurs peuvent réussir une bonne saison, je leur souhaite, mais sur la durée, cela ne peut pas marcher. Il n'y a pas besoin de connaître le football ou d'être énarque pour comprendre cela", prévient l'ancien Stéphanois dans un entretien au quotidien La Tribune-Le Progrès. "On ne peut être qu'inquiet. Financièrement, l'ASSE est dans une situation compliquée. Début mai, il avait été dit que la seule mission du directeur sportif, Damien Comolli, était de faire partir des joueurs. En un an ou un an et demi, la masse salariale doit baisser de 33 millions d'euros à 22 M EUR. Pour l'heure, il n'y a que des arrivées, aucun départ. Dans le football actuel, si on n'a pas de réseau, c'est de l'incompétence", attaque Sagnol.
Sagnol est également revenu sur sa décision de refuser le poste de manager général du club fin juin. "J'ai reçu de la part de Bernard Caïazzo et Roland Romeyer une proposition pour devenir manager général du club. Nous nous étions entendus sur les conditions financières, 15.000 euros mensuels si je venais seul, ou bien nous étions deux avec Sabri Lamouchi comme coordinateur sportif et moi, pour la même somme. J'avais choisi la seconde formule", explique Sagnol. M. Caïazzo avait déclaré n'avoir pas senti Sagnol "suffisamment motivé". "C'est sa déclaration. Il doit l'assumer tout en sachant que c'est tout sauf la vérité", dément l'ancien défenseur, né à Saint-Etienne et formé à l'ASSE.
"Certains auraient perdu leur pouvoir"
"Mes seules revendications portaient sur l'organisation du club mais certains auraient perdu de leur pouvoir. J'ai préféré renoncer. On peut donc effectivement parler d'un manque de motivation mais pour quelles raisons aurais-je été motivé pour un projet qui n'était plus le mien", explique-t-il. "Je ne pouvais accepter un poste de manager général alors qu'il y a déjà un directeur sportif, qui prend normalement les décisions sportives, un directeur des services et un président décisionnaire en dernier ressort. Quel aurait été mon champ d'action? Dominique Rocheteau va un jour se poser la même question. Je l'adore mais il va se heurter aux personnes qui m'ont poussé à refuser le poste de manager général", ajoute-t-il.
L'ancien joueur du Bayern se gêne pas pour tacler les dirigeants de l'ASSE et leur "cour". "Les grands clubs sont dirigés par des grands dirigeants qui savent prendre les décisions au bon moment", assène-t-il. Pour lui, le duo Romeyer-Caïazzo est l'une des causes du problème. "Il y a deux têtes. Deux présidents qui n'ont pas de points communs, qui ne sont pas amis, qui n'ont pas les mêmes intérêts", avance-t-il. Pour illustrer ses propos, Sagnol évoque le désaccord des deux hommes au sujet du fonds d'investissement américain qui aurait dû l'accompagner. "Bernard Caïazzo souhaitait l'arrivée de ce fonds, pas Roland Romeyer. Je me suis retrouvé entre deux chaises", raconte-t-il. "Si le fonds arrive, il est clair que certains vont perdre leur pouvoir au sein du club. Ils font donc tout pour que l'opération n'aboutisse pas", dénonce-t-il enfin.